Jeudi deux juillet, un jugement d’expulsion a été affiché devant deux des derniers lieux de vie d’exilés du centre de Calais, le porche de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul, où s’abritent des exilés syriens, et le auvent de l’ancien BCMO, où s’abritent des demandeurs d’asile sans hébergement. La politique de ségrégation et d’éloignement des exilé-e-s de la ville continue donc. Ce jugement est affiché alors que les Syriens viennent de manifester pour leur dignité et pour accéder légalement au territoire britannique et y demander l’asile.
Cette décision intervient alors que la situation est critique dans le bidonville d’État qui s’est créé sous la pression des autorités à 7 km du centre-ville. De nouvelles expulsions vers ce bidonville ne feroni qu’aggraver les choses. En témoignent le communiqué commun des quatre ONG qui mènent actuellement une opération exceptionnelle dans le bidonville, ou l’avis de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme publié la semaine dernière.
Nous demandons qu’aucune expulsion n’ait lieu sans solution de relogement dans la ville. Nous demandons que les autorités prennent des mesures d’urgence pour rendre les conditions de vie dans le bidonville d’État les moins indignes possibles, et mettent en place dans les meilleurs délais des solutions d’accueil et d’hébergement dans la ville pour les exilé-e-s, de manière à résorber le nouveau bidonville.
Signataires :
ADRA, Auberge des Migrants, Calais Migrant Solidarity, Calais Ouverture et Humanité, Emmaüs Dunkerque, Le Réveil Voyageur, SUD Solidaires